Les logements classés G au Diagnostic de Performance Énergétique sont plus que jamais dans le viseur des pouvoirs publics. Ces habitations très énergivores, parfois appelées “passoires thermiques”, génèrent en effet des coûts de chauffage élevés et ont un impact considérable sur l’environnement. À travers une série de mesures législatives, la France entend ainsi améliorer l’efficacité énergétique du parc immobilier et encourager la rénovation de ces logements.
Une étiquette G reflète une consommation d’énergie particulièrement élevée. Dans bien des cas, il s’agit de bâtiments mal isolés, dotés d’installations de chauffage anciennes ou dépourvus d’une ventilation adéquate. Cette mauvaise performance énergétique contribue alors à des factures souvent exorbitantes pour les occupants et alourdit également l’empreinte carbone du secteur résidentiel.
Depuis le 1ᵉʳ janvier 2023, tout logement dépassant 450 kWh/m²/an en énergie finale est considéré comme non décent, ce qui interdit de le proposer à la location sans travaux préalables. Depuis le 1ᵉʳ janvier 2025, cette interdiction s’applique à l’intégralité des biens classés G, et non plus uniquement à ceux dépassant ce seuil. Les propriétaires qui souhaitent continuer à louer leurs logements G doivent donc entreprendre des travaux pour améliorer leur DPE. Cela s’applique aussi aux renouvellements de baux, au fur et à mesure de leur reconduction.
Pour sortir d’une classification G, il convient généralement de renforcer l’isolation (murs, combles, planchers), de remplacer les fenêtres vétustes, ou encore d’optimiser le système de chauffage et la ventilation. Afin d’alléger la facture, des dispositifs financiers existent : MaPrimeRénov’, l’Éco-prêt à taux zéro, ainsi que des aides régionales ou locales. Ces solutions visent à encourager les propriétaires à engager la transition énergétique sans contrainte financière trop lourde.
Au-delà de 2025, le gouvernement projette déjà d’interdire la location des logements classés F dès 2028, puis des classes E à partir de 2034. À l’horizon 2050, l’objectif majeur reste la neutralité carbone, avec la volonté de rendre le parc immobilier français moins énergivore et davantage respectueux de l’environnement.